L’apprentissage

L’apprentissage

22/09/2020

L’alternance est une modalité de formation qui permet de préparer une certification professionnelle en alternant phases en centre de formation (25% du temps) et phases en entreprise d’accueil (75% du temps).

 

Un accompagnement vers l’emploi

Pour les alternants comme les entreprises, ce système présente de nombreux avantages. L’alternant prépare un diplôme reconnu tout en acquérant une expérience concrète ; il bénéficie de la gratuité de la formation et est rémunéré. C’est une véritable passerelle vers l’emploi et l’insertion professionnelle. Pour l’entreprise, investir sur un alternant revient à pouvoir recruter une personne adaptée à ses besoins et contribuer à donner sa chance à des alternants motivés. Pour les structures privées, les frais de formation sont pris en charge par les organismes financeurs (OPCO).

La réussite d’un projet de formation par alternance repose sur trois acteurs : l’employeur, l’alternant et l’organisme de formation. Pour toute embauche, l’employeur doit désigner un référent pédagogique, garant du bon déroulement de la formation et contact privilégié de l’organisme de formation : c’est le maître d’apprentissage (ou tuteur pour les contrats de professionnalisation). Il doit aussi contribuer à l’acquisition par l’alternant des compétences correspondant à la certification préparée.

 

Deux types de contrats en alternance

Deux contrats sont proposés : contrat d’apprentissage (dont traite cet article) et contrat de professionnalisation, pour une durée limitée ou indéterminée (CDI). Contrairement aux contrats de professionnalisation, la conclusion d’un contrat d’apprentissage nécessite que l’organisme qui propose la formation soit déclaré Centre de Formation des apprentis – CFA et réponde à des exigences administratives et financières, ainsi qu’à des normes de qualité.

Les contrats d’apprentissage sont destinés à des jeunes de 16 à 29 ans (35 ans jusqu’en février 2021) mais aussi, sans limite d’âge, à des apprentis préparant un diplôme ou titre supérieur à celui obtenu, aux travailleurs handicapés, aux personnes ayant un projet de création ou de reprise d’entreprise et aux sportifs de haut niveau.

L’apprenti est rémunéré en fonction de son âge ; elle progresse chaque nouvelle année d’exécution de son contrat. Le salaire minimum perçu par l’apprenti correspond à un pourcentage du Smic ou du SMC (salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé) pour les plus de 21 ans.

Toute entreprise du secteur privé, y compris les associations, peut embaucher un apprenti. Le secteur public non industriel et commercial (dont les 3 fonctions publiques) peut également recourir à l’apprentissage, ce qui n’est pas le cas avec le contrat de professionnalisation.

 

 

Statuts des alternants

L’alternant est un salarié à part entière : les lois, règlements et convention collective de la branche professionnelle lui sont applicables dans les mêmes conditions qu’aux autres salariés (temps de travail, congés, acquisition de droits formation, absences…).

L’employeur doit permettre à l’alternant de suivre les cours théoriques professionnels ; ce temps de formation est compris dans le temps de travail effectif.

 

Un dispositif vertueux mais délaissé dans certains secteurs

Les mesures prises en faveur de l’apprentissage en 2018 a entraîné une hausse de 16% du nombre de contrats d’apprentissage en 2019.

À formation et diplôme équivalents, l’insertion des apprentis est 10 à 15 points supérieure à celle de ceux qui ont été formés par une voie strictement scolaire. L’exemple de l’Allemagne est instructif : le taux de chômage des jeunes y est trois fois moins élevé qu’en France, mais la place de l’apprentissage dans le système de formation explique plus de la moitié de la différence (16,8 % des jeunes de 15 à 24 ans en Allemagne contre 6,2 % en France).

Malgré l’intérêt qu’il présente, l’apprentissage, très utilisé dans certains secteurs comme l’artisanat, est sous-employé dans des secteurs comme la culture et en particulier dans le spectacle vivant. Outres les freins financiers, d’autres facteurs peuvent être identifiés : l’apprentissage fonctionne lorsqu’il est inscrit comme une culture de l’entreprise. L’apprentissage a aussi souffert d’une mauvaise image (voie de garage pour des élèves ayant un niveau trop faible). D’autres entreprise ont aussi eu une mauvaise expérience avec un apprenti.

 

Des mesures fortes en faveur de l’apprentissage

Suite à la hausse des contrats signés en 2019 et aux effets économiques et sociaux de la crise sanitaire, un plan de relance de l’apprentissage avec de nouvelles mesures en mai 2020 est entré en vigueur. Pour les contrats signés  jusqu’au 28 février 2021 préparant, une aide exceptionnelle est versée aux entreprises pour l’embauche d’un alternant : 5000 € pour un mineur et 8 000 € pour un majeur. Cette aide couvre 100 % du salaire de l’apprenti de moins de 21 ans et 80 % du salaire d’un apprenti de 21 à 25 ans révolus.

Les employeurs peuvent bénéficier d’autres aides financières :

  • Une exonération de cotisations sociales. Celle-ci peut être totale ou partielle selon la taille de l’entreprise
  • Aides en cas d’embauche d’un travailleur handicapé (Agefiph pour les employeurs privés et FIPHFP pour les employeurs publics)
  • Des déductions fiscales de la taxe d’apprentissage (bonus alternants, frais de stage, dons en nature)
  • Selon le financeur, des aides à la fonction tutorale peuvent être versées
  • Les apprentis ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’effectif de l’entreprise pour l’application des dispositions relatives à une condition d’effectif minimum de salariés

Des aides sont aussi accordées aux apprentis pour le financement du permis de conduite ou pour acheter son premier équipement pédagogique (matériel technique ou informatique).

 

 

Se former avec l’APMAC

APMAC Formation propose une formation certifiante par alternance d’Agent Technique Son et Lumière du spectacle vivant. En collaboration avec le CIAM de Bordeaux, ce titre à finalité professionnelle de niveau 3 (anciennement niveau V, niveau CAP/BEP) reconnu par l’État permet de maîtriser les bases de la technique son et lumière, les installations électriques du spectacle ou encore le plateau et la structure scénique.

APMAC Formation étant également CFA depuis septembre 2020, les alternants peuvent bénéficier de tous les financements possibles : contrats d’apprentissage et de professionnalisation, prise en charge Pôle Emploi et autres financeurs.

La première promotion 2019-2020 affiche un beau taux de réussite de 89% avec 8 stagiaires sur 9 fraîchement diplômés. Ingrédient indispensable à cette réussite : un réseau de structures d’accueil de qualité (prestataires commerciaux, scènes nationales ou conventionnées, salles de spectacle…) qui jouent le jeu de former ces nouveaux venus durant 10 mois : Gallia théâtre-cinéma, Astoria, l’OARA, La Sirène, l’Eden, MEB son et lumière, opéra de Limoges, WestRock, l’Avant-Scène.

 

Pour en savoir plus sur notre formation par alternance : ici.

Pour en savoir plus sur l’alternance et l’apprentissage :

  • Portail de l’alternance : ici
  • Site du Ministère du travail : ici.